Les résidences d’artistes font partie intégrante du programme SPARCK. Il ne s’agit pas, cependant, de résidences au sens typique du mot: invitation à se rendre dans un lieu où l’artiste intègre un espace conçu à cet effet pour une période de temps pré-établie. Les résidences SPARCK sont à la fois plus fluides et moins prévisibles que cela.
Les résidences SPARCK ont pour focale les thèmes clé du cycle triennal NET/WORKS (pour une description du cycle, voir la rubrique A propos de SPARCK). A travers le monde africain, l’équipe SPARCK développe des projets et invite des artistes à faire des propositions autour de ces thèmes. Ces propositions sont suivies de conversations exploratoires, en personne et via Internet, avec l’équipe SPARCK, puis, une fois qu’il est établi qu’une collaboration a lieu d’être, par des discussions approfondies concernant le(s) sujet(s), les médias, les approches et les buts de la résidence, ainsi que ses aspects pratiques (calendrier, hébergement, documentation in situ). L’élaboration thématique et logistique, et à terme la réussite, de la résidence sont un travail joint, nourri par l’engagement actif de l’artiste avec l’espace urbain au sein duquel il a choisi de mener le projet. Les conversations entre l’artiste et l’équipe continuent durant et, dans la plupart des cas après, la résidence.
Il n’est pas inhabituel de voir une résidence particulièrement réussie se prolonger via une seconde résidence ou donner lieu à une installation, une tournée, une publication. Parfois, cette prolongation se fait en lien avec SPARCK, parfois avec un autre partenaire, rencontré via la résidence. SPARCK encourage et soutient les liens de ce genre entre ses collaborateurs et des programmes ou des organisations à visée connexe. Participer à l’élaboration de réseaux est, en effet, un des buts premiers de SPARCK. Il ne s’agit pas pour nous d’initier des réseaux - occuper une place centrale, nous positionner au cœur d’une scène, ne nous intéresse guère. Nous souhaitons, plutôt, apporter notre énergie à des espaces collaboratifs déjà existants - réseaux émergents, ouverts, expérimentaux - et, par ce biais, contribuer à un foisonnement de conversations en devenir à travers le continent et ses diasporas.
Clichés et visions catastrophe font état d’une Afrique qui stagne. Cette Afrique-là est, pour nous, une invention, une fiction facile. Le continent et ses diasporas sont traversés de part en part par des réseaux riches en énergie créatrice, en idées, en espoirs. Le but de SPARCK - sa raison d’être - est de bâtir des partenariats avec les plus engagés de ces réseaux et avec les personnes qu’ils regroupent.